Chroniques d’enfance
Avec les Cahiers d’Esther, compilation d’histoires d’une page parues dans L’Obs., Riad Sattouf raconte avec justesse, tendresse et humour le quotidien d'une petite fille de 10 ans.
L’amour en fuite.
Gregory Mardon signe avec Prends soin de toi, une nouvelle chronique intimiste, douce et lumineuse, qui accompagne pendant quelques jours un homme dévasté par une rupture amoureuse.
Les yeux plus gros que le ventre.
Dans un petit village russe à la fin du XIXe siècle, un jeune paysan poussé par des rêves de grandeur se lance dans une fuite en avant éperdue. Ce qu’il faut de terre à l’homme, une nouvelle de Léon Tolstoï adaptée avec dérision et humour par Martin Veyron.
Destins croisés.
Avec Les reflets changeants, Aude Mermilliod signe un premier album tout en délicatesse, qui met en scène trois personnages sans aucun lien apparent mais que le hasard de la vie va se charger de relier.
Un magnifique hommage aux femmes
Avec DesSeins, Olivier Pont, l'auteur d'Où le regard ne porte pas, signe son grand retour à la BD à travers 7 portraits de femmes pleins de charme et de sensibilité, des portraits symbolisant la féminité dans toute sa diversité.
Retour sur le passé.
Dans Là où naît la brume, Christian Perrissin et Christophe Gaultier nous emmènent dans les décors abrupts et grandioses de Terre-Neuve, sur fond de quête du père et de soi-même.
Un road-movie intimiste sombre, mené comme un thriller.
Suite à la séparation de ses parents, une fillette de Tokyo, est confiée à ses grands-parents qui vivent à la campagne et découvre qu'elle a le pouvoir de voir les créatures fantastiques qui peuplent la forêt.
La forêt de Miyori, une jolie fable socio-écologique signée Hideji Oda.
On ne choisit pas sa famille.
Avant que Pépé Louis n'aille en maison de repos, toute sa famille se retrouve pour lui faire vivre une journée mémorable. D’anciennes blessures ne tardent pas à surgir.
L’auteur flamand Michaël Olbrechts signe avec 44 après Ronny, une comédie grinçante et touchante.
Pour l'amour de l'art.
Un homme passe des heures à contempler les tableaux des musées bruxellois et de retour chez lui noie son ennui dans la peinture. Hubert, un premier album surprenant et inattendu, d'un jeune auteur belge, Ben Gijsemans. Une éloge de l'art et de la lenteur.
Une amitié déchirante.
Adapté du roman éponyme et autobiographique de Sorj Chalandon, Mon traître est l’histoire d’un luthier français fasciné par l’Irlande qui se lie d’amitié avec un membre éminent de l’IRA.
Avec cette adaptation brillante et captivante, Pierre Alary nous plonge en plein conflit irlandais sur fond d’amitié trahie. Un récit plein d’émotion, de douleur et de rage.
«L’amour ne se vole pas. L’amour ne s’achète pas. L’amour se mérite.»
L’adoption ou Comment la tendresse d’une petite orpheline péruvienne tout juste adoptée va faire fondre le coeur de son grand-père adoptif, homme rude qui n’a pas su être père. Une histoire d’amour et de tendresse très touchante comme sait si bien le faire Zidrou, le tout servi par le magnifique dessin tout en douceur d’Arno Monin.
Famille je vous aime.
Royal city est une bourgade américaine typique où ont vécu plusieurs générations du clan Pike. Jeff Lemire nous plonge au sein d’une famille disloquée qui se retrouve au chevet du père après sa crise cardiaque. Hanté par le souvenir du plus jeune fils décédé enfant, aucun n’a réussi à faire son deuil.
Une série prometteuse à la tonalité mélancolique et déchirante, sur le deuil et la famille, qui mélange réalité et fantastique, chronique sociale et récit intimiste.
Comédie romantique et sucrée.
Avec l’album Les jours sucrés, Loïc Clément et Anne Montel au dessin, tissent un récit sucré, romantique et tendre sur la vie d’une jeune infographiste, bouleversée à l’annonce du décès de son père. En retournant sur les lieux de son enfance, elle se demande si elle ne s’est pas trompée de vie.
Entrecoupée de recettes, cette histoire nous met l’eau à la bouche...
L’amour n’a pas de frontière.
A travers cet album, Michigan, fiction basée sur des faits réels, nous découvrons la formidable aventure des 200 000 européennes qui, au sortir de la dernière guerre, ont quitté leur famille, leur pays et sont parties vivre aux États-Unis pour suivre par amour des GI.
Ce roman graphique signé Julien Frey et Lucas Varela, relate avec humour et réalisme l’aventure de l’une de ces « war bride ».
Mon grand-père, ou le goût amer de la terre promise.
Macaroni était le surnom donné par les belges aux immigrés italiens venus travailler dans les mines. Macaroni ! c’est aussi l’histoire touchante d’une rencontre entre un garçon de 11 ans et son grand-père. Une nouvelle collaboration réussie sur l’importance de la mémoire de Vincent Zabus et Thomas Campi.
Un ami qui vous veut du bien.
Malgré les apparences, tout ne va pas pas très bien dans la vie de Vincent, et quand il rencontre par hasard un ancien camarade, c’est pire, tout part en vrille…
Scénarisé par Didier Tronchet, illustré par Nicoby, Le meilleur ami de l’homme est une délicieuse comédie satirique sur les relations humaines plus profonde que de prime abord.
Double culture.
Après les excellents Un petit goût de noisette et L’immeuble d’en face, Vanyda signe avec Entre ici et ailleurs, une histoire très personnelle sur une jeune femme franco-laotienne en quête d’elle-même et de ses racines. Elle y révèle une nouvelle fois son talent pour les chroniques sociales faussement anodines.
Harcèlement à l’école.
Emma est la tête de turc d’une autre élève de sa classe qui lui inflige brimades et humiliations. Son année scolaire est un enfer.
Dans Seule à la récré, Ana et Bloz au dessin, suivent avec finesse et humour le parcours d’une famille et de leur fille en proie avec un fait de société difficile à gérer, le harcèlement scolaire.
Déjà parents d’une petite Louise, Fabien et sa femme apprennent à sa naissance que leur seconde fille, Julia, est trisomique.
Ce n'est pas toi que j'attendais, un récit d’une grande justesse qui mêle avec délicatesse émotion, douceur et humour, signé Fabien Toulmé.
L'enfant du silence.
L'écorce des choses raconte au fil des pages silencieuses, le quotidien d'une enfant sourde enfermée dans sa petite bulle et ce qu'elle perçoit du monde.
Une bande dessinée au superbe univers graphique pleine de douceur et de poésie, où Cécile Bidault aborde le monde de la surdité avec sensibilité.
Sam s’ennuie. Une danseuse amoureuse et un étrange petit monsieur viennent tout chambouler.
Renaud Dillies et Grazia La Padula au crayon signent avec Le jardin d'hiver, un récit poétique bourré d’humanité et magnifiquement mis en image.
Accepter et assumer ses sentiments.
Pour Tillie, le patinage artistique est toute sa vie. Mais voilà que des sentiments nouveaux viennent perturber son cœur d’ado.
Tillie Walden livre une autobiographie douce-amère tout en pudeur et sensibilité. Elle explore dans Spining la grande exigence de ce sport et les tourments d’une adolescente aux sentiments et aux désirs confus.
Que diriez-vous aujourd’hui à l’ado que vous étiez ? A la suite d’un paradoxe temporel, Luisa rencontre son moi âgé de 15 ans. Dessinatrice du remarqué L'Apocalypse selon Magda, Carole Maurel revient pour une BD en solo : Luisa : ici et là, un album doux, sensible, teinté d’humour sur l’acceptation de soi et de sa sexualité.
Les yeux fermés mais le cœur ouvert.
Nos yeux fermés conte la rencontre improbable entre Ichitarô, un jeune homme non-voyant et Chihaya, une jeune fille toujours en colère et malmenée par la vie. Ichitarô va lui faire voir le monde autrement.
Une très jolie découverte pleine de poésie et d’espoir, tout en finesse et en tendresse signée Akira Sasô.
Auteur d’un album bouleversant autour de la maladie d’Alzheimer, Rides, Paco Roca signe un récit triste et mélancolique, sur le deuil et les sentiments qu’il fait ressurgir.
La maison est aussi une chronique familiale sur la nostalgie de l’enfance.
Mamy fait de la résistance
Jamais Madeleine quittera sa maison du bord de la falaise de Trousmenil qui menace de s'effondrer. Malgré les tentatives du maire, elle tient bon.
Après son excellent roman graphique Le retour, Bruno Duhamel signe avec Jamais, une fable écolo-sociale aigre-douce, une petite bulle de tendresse évoquant les dérèglements climatiques, la vieillesse, les souvenirs et la solitude.
La confidente.
Dans la grisaille d’une Angleterre victorienne engoncée dans ses conventions sociales, un noble noie son spleen dans des nuits de débauche et choisit une des ses domestiques comme confidente. Une relation ambiguë se noue et va prendre une tournure inattendue.
Conjuguant graphisme élégant et finesse d’écriture, Virginie Augustin et Hubert signent avec Monsieur désire ?, une délicieuse peinture des moeurs et des rapports sociaux de cette époque où l’on voit poindre de profonds changements.
Un amour fou, fou, fou
Un enfant regarde avec amour et admiration ses parents dont la vie est une fête permanente.
En attendant Bojangles est l’histoire d’un amour fou et d’une folie douce.
Une magnifique retranscription du roman éponyme en bande dessinée signée Ingrid Chabbert où les illustrations rétro de Carole Maurel subliment le récit d’Olivier Bourdeaut.
Quand la petite histoire rejoint la Grande.
Au crépuscule de sa vie, Marie est hantée par un terrible cauchemar où elle voit sa mère se noyer sous ses yeux, se met à parler espagnol et dit s’appeler Dolorès. Inquiète, sa fille Nathalie part en Espagne sur les traces de son mystérieux passé.
Avec Dolorès, récit touchant évoquant l’exode massif de réfugiés vers la France en 1939, Bruno Loth relie le passé et le présent d’une Espagne marquée par le franquisme.
Maladie orpheline.
Par le biais d’une fiction, Journal d’un enfant de lune, Joris Chamblain, le scénariste de l’excellente série Les Carnets de Cerise, et Anne-Lise Nalin nous font découvrir le calvaire des enfants atteints du syndrome XP, une maladie de la peau qui les empêche de vivre à la lumière du jour.
Mon père et moi, une rafale d’amour et de non-dits.
Après le divorce de ses parents, Barbara s’est détournée doucement de son père, ancien boxeur à la carrière prometteuse dans les années 70 et souvent sujet à des accès de violence incontrôlables.
Mon père était boxeur retrace leurs retrouvailles et dresse le portrait touchant et vrai d’un père et d’une fille qui auront passé leur temps à se chercher.
Barbara Pellerin, Kris et Vincent Bailly au dessin, signent un roman graphique magnifique sur l’amour filial, celui qui ne se dit pas et qui fait mal.
L’histoire sombre de l’Argentine.
Avec Vies volées, Matz délaisse ses polars musclés pour revenir sur la terrible histoire des centaines de bébés volés aux opposants politiques par les militaires de la dictature argentine et sur le moment où la vérité explose au visage de tous, celui des adoptants comme des adoptés.
Un récit émouvant se couplant d’une quête identitaire mis en valeur par le crayon léger et les couleurs délicates de Mayalen Goust.
Ce douloureux au revoir à l’enfance.
Alors que Drazig peine à surmonter la mort de sa mère, un serial killer sévit dans sa petite ville.
Avec un dessin simple et naïf, on ne s’attend pas à découvrir un thriller aux allures de chronique sociale enrobée d’humour, sur le mal-être de l’adolescence, l’enfance perdue et la douleur du deuil. Le corps à l’ombre de David de Thuin, un album ado-adulte surprenant et réussi.
Que c’est dur de grandir !
Pour Louison cet été-là signifie solitude et ennui. Mais la présence d’une autre petite fille dans la maison va donner à ses vacances une tournure très spéciale.
Avec L’été fantôme, Elizabeth Holleville réalise un conte initiatique fantastique et intimiste. Elle dresse un portrait attachant et juste d’une jeune fille à la frontière entre enfance et adolescence.
L’enfer de la Corée du Nord vu à hauteur d’enfant.
Avec L’anniversaire de Kim Jon-Il, Aurélien Ducoudray et Mélanie Allag au dessin nous font découvrir la Corée du Nord et sa propagande dans toute sa splendeur, à travers le regard trop naïf d’un jeune garçon de 8 ans qui, en grandissant, découvre les revers de ce régime.
Une fiction documentaire captivante et émouvante sur la terrible vie quotidienne des Nord-coréens qui tentent de survivre dans l’une des dictatures la plus verrouillée du monde.
La vie continue.
Face à la mort, les réactions sont diverses et variées. Celle de Fabienne est surprenante. Elle fait son deuil à sa manière, à son rythme.
Remarquablement accompagné par le dessin expressif et chaleureux d’Hubert Chevillard, Lewis Trondheim signe avec Je vais rester, un récit original et atypique, tout en douceur et mélancolie.
Un héritage inattendu et spécial.
Une sacrée surprise pour un SDF d’hériter d’une maison... sauf quand il lui faut aussi devenir le tuteur d’un gentil garçon trisomique qui se prend pour le cosmonaute Gargarine...
Après l’excellent Amère Russie, Aurélien Ducoudray et Anlor se retrouvent pour un nouveau diptyque, À coucher dehors, une sympathique comédie sociale drôle, tendre et émouvante.
Mon père, ce tyran mythomane paranoïaque.
Comment résister à un père violent et affabulateur qui dit avoir été espion, footballeur, chanteur et même agent secret ayant pour mission de tuer le général De Gaulle ?
Sébastien Gnaedig adapte habilement et fidèlement le roman éponyme de Sorj Chalandon, Profession du père, un récit bouleversant, perturbant, qui en dit long sur le déni et la violence d’un huis-clos familial.
Une histoire d’amour contre un rituel barbare, l’excision.
Raphaël Beuchot et Zidrou terminent leur trilogie africaine entamée avec Le montreur d’histoires et Tourne-disque, par un récit âpre et touchant.
Un tout petit bout d’elles, une belle histoire d’amour entre un ouvrier chinois et une jeune congolaise, sur fond de blessure intime, l’excision.
Retour au pays.
Abel a tourné le dos au Liban il y a des années. Il a tiré un trait définitif sur son pays, sa culture, sa famille et se fait dorénavant appeler Allan.
Après Yallah Bye, Joseph Safiedine et Kyungeun Park signent un album touchant sur l’exil et le déracinement. Monsieur Coucou est à la fois une chronique sociale et familiale et une découverte de la société libanaise contemporaine.
La guerre au nom de Dieu.
Atterrée, Cécile apprend que son fils est parti " faire le djihad ". Comment a-t-il pu en arriver là ? Comment n’a-t-elle rien vu venir ? Mère courage, elle va tout tenter pour le faire revenir.
Avec L’appel, Laurent Galandon et Dominique Mermoux imaginent une histoire sensible et très crédible sur ce sujet d'actualité brûlant en s'attachant à montrer le processus d’engagement, l'incompréhension et le désarroi des proches.
Difficile retour.
De retour d’Afghanistan, Damien n’est plus que l’ombre de lui-même. Muré dans le silence, des souvenirs effrayants le hantent nuit et jour.
Dans Les ruines de Tagab Cyril Legrais évoque avec justesse le retour d'un soldat brisé et Nina Jacqmin, après Tristesse de l’éléphant, nous enchante à nouveau avec son dessin délicat et doux. Un album qui remue.
Le complexe du homard.
La mèche rebelle, jamais contente, souvent boudeuse, égoïste, narcissique, moche, tarte, portes qui claquent.... Cela ne vous rappelle rien ? Aurore a 14 ans et sa vie est un drame.
Le Journal d’Aurore, adaptation en bande dessinée de la série éponyme de Marie Desplechin, signée par l'auteur et illustrée par Agnès Maupré, raconte les tourments de l’adolescence. C’est frais, drôle et sensible.
La vie continue...
Signé Kei Fujii, au scénario, et Cocoro Hirai, au dessin, Sous un ciel nouveau propose quatre petites histoires où les personnages tentent de vivre heureux malgré les coups du sort.
Le dessin au trait fin et réaliste apporte du charme à ces tranches de vie sincères empreintes d’humanité et de tendresse. Prix Asie de la Critique ACBD 2018.
L’ange gardien.
Doux rêveur vendeur de bonbons, Miguel, qui se dit écrivain mais en panne d’idées depuis des années, devient garde du corps de personnalités menacées par l’ETA. Il est convaincu que cet univers palpitant lui apportera l’inspiration...
Judith Vanistendael et Mark Bellido signent avec Salto une chronique à la fois originale, humoristique et amère. Ils plongent le lecteur dans le quotidien de ces hommes surnommés "les chiens" par les indépendantistes. Un métier périlleux que le scénariste a exercé.
Lire la suite : Salto : l'histoire du marchand de bonbons qui disparut sous la pluie !
Les coulisses d’un zoo.
Dans Une vie au zoo, on suit le quotidien de Haruko qui rêve de devenir soigneuse. Son rêve se réalise quand elle se fait embaucher par le zoo Hidamari.
Sur un sujet qui passionne beaucoup d’enfants, Saku Yamaura réalise un manga en 4 tomes, instructif, agréable et bien mené.
Nostalgie irakienne.
Dans Coquelicots d’Irak, le couple Lewis Trondheim et Brigitte Findakly racontent en duo l'enfance de cette dernière en Irak. Findakly, coloriste, y égrène ses souvenirs sans ordre précis, en une succession de petits saynètes, tour à tour cocasses et bouleversantes.
Derrière celles-ci se cache l’histoire explosive d’un pays. Un récit humain et touchant.
Rendez-vous manqué.
Naufragés est l’histoire d’un amour contrarié entre deux étudiants de Madrid, séparés par les aléas de la vie et qui se retrouvent dix ans après.
Au travers de ce joli récit nimbé d’une forte nostalgie sur les choix de vie et les espoirs déçus, le scénariste Pablo Conforte et la dessinatrice Laura Pérez brossent le portrait d’une époque et d’une jeunesse.
En route vers la rédemption.
Derek noie sa colère, sa violence et son passé d'ancien hockeyeur dans l'acool. Le retour de sa sœur en détresse pourrait être sa planche de salut...
A l'instar d'Essex County, Jeff Lemire déroule l'intrigue de Winter road au Canada, son pays natal. Ce récit sans concession est aussi rude que l'univers dépeint. Tout en explorant encore une fois les liens familiaux, Lemire livre un portrait poignant des indigents et des marginaux nord canadiens.
L'amour est dans le pré 2.0
Didier, un agriculteur de 45 ans, a peur de mourir avant d’avoir connu le grand amour, celui avec un grand “A”. Pourquoi ne pas essayer un site de rencontres ?
Didier, la 5e roue du tracteur est un album qui fait du bien. Avec pour toile de fond la misère affective et économique du monde agricole, Pascal Rabaté et François Ravard signent une chronique rurale tendre, sensible et pleine d'humour.
Une jeunesse au cœur des années 60.
Piochant dans ses souvenirs de collégienne au pensionnat des Oiseaux, établissement catholique pour jeunes filles, Florence Cestac nous livre un récit plus ou moins autobiographique, à son image : drôle, tendre et plein d’impertinence.
Filles des oiseaux, c’est aussi le témoignage d'une époque rigide, les années 60 avec en ligne de mire mai 68 et la cause féministe.
Sur les chemins de fer et d’enfer.
Aurélien Ducoudray et Johann Corgié mettent en scène dans Les lumières de l’Aérotrain trois adolescents dont la vie monotone est bouleversée par l’arrivée de Lucie, trop jolie pour être honnête.
Une comédie adolescente qui déraille sans prévenir jusqu’à un point de non-retour. Noir et amer.
Voyage au pays du silence.
Sur le même mode intimiste qu'Une histoire d'hommes, Zep, le père de Titeuf, confirme son talent avec Un bruit étrange et beau, un album singulier, à l'élégante bichromie, contemplatif, teinté de mélancolie et d’humour.
Tout en tissant subtilement le portrait d’un moine chartreux soumis au silence et cloitré depuis 25 ans qui se retrouve obligé de replonger dans notre monde agité, Zep évoque des questions existentielles et spirituelles.
Une vie si brève...
Arrivée au crépuscule de son existence, Gerda Wendt revisite les épisodes marquants de sa vie, Une vie comme un été.
Accompagnée par le dessin délicat de Barbara Yelin, Thomas Von Steinaecker aborde avec pudeur, grâce et poésie, les derniers moments d'une vie où le corps et l'esprit se dégradent avant de rejoindre définitivement les étoiles.
Voyage au bout de l’enfer.
Après la disparition de son père, un jeune béninois entreprend un long périple jusqu'au fin fond du Niger afin de retrouver son frère jumeau.
Avec pour cadre une Afrique belle et tragique, Jean-Denis Pendanx, pour la première fois seul aux commandes, nous offre un magnifique album à la fois mystique et terriblement réaliste.
Au bout du fleuve, un récit superbement illustré qui vous poursuivra bien après l'avoir refermé.
Quête d’identité.
Jung, l’auteur de Couleur de peau : miel, revient avec un thème qui lui est cher : l’adoption.
Babybox suit les pas d'une jeune coréenne qui découvre, à la mort de sa mère, qu’elle a été adoptée.
Un album sensible, sincère, magnifiquement et délicatement illustré.
Un pionnier de la presse à sensation au cœur de la misère humaine.
Avec Weegee, Max Radiguès et Wauter Mannaert nous amènent dans une Amérique en pleine crise, au milieu d’une violence qui ne cesse de croître, sur les pas d’un reporter photographe aussi talentueux que peu scrupuleux, un homme atypique qui a réussi à façonner sa propre légende.
« Nous sommes les fils du vent et le monde est notre maison »
La vie des Roms, de tous temps considérés comme des voleurs, n’est pas facile. Mais lorsque Le fils de l’Ursari, un gamin Rom, découvre "lézéchek", sa vie bascule…
Une magnifique histoire pleine de drames et de joies, d’espoirs et de trahisons, adaptée avec beaucoup de finesse par Cyrille Pomès du roman éponyme de Xavier-Laurent Petit. Entre conte moderne et réalité, ce récit d’apprentissage sur l’acceptation, la solidarité et la tolérance est sublimé par les couleurs d'Isabelle Merlet.
Larguer les amarres.
Comment se résoudre à quitter une mère souffrant de sévères troubles psychiques et sombrant dans des crises de plus en plus rapprochées ?
Les petites marées est une série composée de titres indépendants. Ces tranches de vie autour de l'adolescence et portant le prénom du personnage principal sont scénarisées par Séverine Vidal.
Rose, le dernier opus, adapté d’un de ses romans, Lâcher sa main, et dessiné par Victor L. Pinel, est particulèrement touchant et émouvant.
Une délicieuse vieille dame indigne.
Un nouveau portrait de femme, une septuagénaire londonienne ancienne marchande d’art acariâtre, misanthrope et passablement escroc, mêlée malgré elle à une sordide affaire de meurtre.
Dans la veine des exquis Tamara Drew et Gemma Bovary, l'auteure britannique Posy Simmonds s’inspire très librement d’un conte de Noël de Charles Dickens, pour épingler, dans son nouveau roman graphique, Cassandra Darke, les fractures de la société britannique. On déguste avec plaisir cette satire sociale déguisée en polar, à l'humour acidulé so british.
Un portrait sombre et glaçant de l’Espagne.
C’est l’hécatombe chez les banquiers. La police est sur les dents.
Au-delà de l’histoire policière, Miguelanxo Prado signe un polar social sur les ravages de la crise financière qui a sévit en Espagne en 2010, quand de nombreux retraités ont vu fondre les économies de toute une vie.
Proies faciles, une bande dessinée noire, atypique, amère, cynique et touchante, le tout sublimé par le travail graphique de Prado.
Casablanca, loin des dépliants touristiques...
En suivant les pas d'un migrant sans papier, In Koli Jean Bofane signe avec La belle de Casa, un roman teinté d'humour aux faux airs de polar au cœur de Casablanca, pour épingler les travers de la société marocaine.
Au plus près des étoiles.
Cosimo, un adolescent féru d’astronomie, s’enfuit d’un hôpital psychiatrique dans le but de rejoindre le désert d’Atacama au Chili, pour suivre la course des étoiles.
Marino Neri construit avec Cosmo un très beau conte initiatique, touchant et sensible et nous plonge dans un univers mental original et passionnant.
Les jolies colonies de vacances, merci maman !
Pas facile pour Véra, jeune immigrée russe aux États-Unis, de s’intégrer à son nouveau pays. Et si un camp dans les bois lui permettait de se faire de vraies amies ?
Avec Un été d’enfer, Vera Brosgol signe un portrait d’enfance à la fois tendre, savoureux et touchant qui sent le vécu.
La vie à 2 n’est pas un long fleuve tranquille...
Bernadette, trentenaire mariée et mère de famille, pleine de doutes et de questionnements, arrive à un tournant de sa vie. Mais cette année est celle de la Chèvre, son signe dans l’astrologie chinoise, certainement le signal d’un changement...
Avec L'année de la chèvre, chronique sociale douce-amère, Vanyda et François Duprat nous plongent avec délicatesse dans l'intimité d'une famille.
Au cœur de l’avortement.
Si l’avortement est légal depuis la loi Veil, l’avortement reste un choc émotionnel et un sujet tabou toujours controversé.
Aude Mermilliod, l'auteur du prometteur Les reflets changeants, raconte avec sensibilité son avortement dans Il fallait que je vous le dise, posant et se posant de nombreuses questions. Son témoignage est complété par celui du médecin et écrivain Martin Winckler, qui lutte contre les violences obstétriques.
Une amitié improbable...
Nouvelle vie, nouvel appartement pour Gus et sa maman. Mais que les journées sont longues en cette fin d’été sans copains et sans télé ! Une complicité inattendue va naître entre lui et sa voisine obèse et taciturne.
Charlotte et moi, premier album d’Olivier Clert est une petite perle de tendresse qui nous fait réfléchir sur la solitude, l’amitié, la force des rêves, la différence et la tolérance. Pour petits et grands.
Mettre des mots sur des maux.
Emily Carroll adapte en bande dessinée le roman éponyme de Laurie Halse Anderson sur la longue descente aux enfers d’une adolescente traumatisée et murée dans le silence après un viol.
Speak, un roman graphique fort et touchant, au ton toujours juste, qui raconte la douleur et le long cheminement de Melinda pour arriver à combattre ses démons, à parler, et à se reconstruire.
L'adolescence, le temps de l’insouciance.
Entre école, jeux vidéo et musique, Mia et sa super bande de potes découvrent que les relations filles-garçons changent en grandissant.
Vanyda et Nicolas de Hitori dressent avec Mia un portrait plein de justesse sur l’adolescence et ses questions.
Cape et handicap .
Dans Apprendre à tomber, Mikaël Ross raconte comment les repères de Noël s’effondrent lorsqu’il perd sa maman et qu’il est envoyé dans un centre spécialisé pour « les gens comme lui », les déficients mentaux.
Le temps d’une lecture, pleine d’humour et de fantaisie, on voit le monde à travers ses yeux. L’immersion est parfaite, tendre, joyeuse et l’identification totale.
Autisme, combattre les préjugés.
Marguerite a du mal à vivre parmi les autres, à se sentir normale. Rien ne doit perturber sa routine, l’imprévu la panique. A 27 ans, elle est diagnostiquée autiste Asperger.
Avec Mademoiselle Caroline au crayon, Julie Dachez adapte sa propre histoire dans La Différence invisible où elle balaye pas mal de clichés autour de ce trouble méconnu et mal diagnostiqué, particulièrement en France.
La rentabilité, jusqu’à quel prix ?
Broyé par un système de management inhumain, un ingénieur voit sa vie se transformer en cauchemar.
Partant d’une histoire vraie, Le travail m’a tué d’Hubert Prolongeau, Arnaud Delalande et Grégory Mardon est une bande dessinée touchante et juste sur le drame des suicides au travail.
Une adolescence douce-amère.
Depuis la douloureuse séparation de ses parents, Louis, à cet âge charnière de 11 ans, est empli de tristesse et d'appréhensions. Et toutes ces appréhensions sont comme des spectres autour de lui.
Après le très remarqué Jane, le renard et moi, les québécoises Fanny Britt et Isabelle Arsenault nous offrent avec Louis parmi les spectres, une quête initiatique, tout en non-dits, sensible, mélancolique et poétique. Prix de la critique ACBD de la BD québécoise 2017
Une plongée dans l'enfer d'une jeunesse livrée à elle-même à Mayotte.
Le prix Clouzot qui récompense la meilleure adaptation en bande dessinée d'un roman noir dans le cadre du festival Regards noirs a été attribué à Gaël Henry pour Tropique de la violence adapté du roman éponyme de Nathacha Appanah.
Un récit à la fois fascinant et terrible sur la destinée tragique de Moïse, adolescent entraîné dans la spirale infernale des gangs.
Une descente aux enfers sur fond de franquisme.
Alors que Franco vient de mourir, un clochard se remémore sa vie dans le luxe sous l’Espagne franquiste jusqu’à sa vie de misère sous les ponts de Paris.
Le dessinateur espagnol Nadar et le scénariste français Philippe Thirault nous offrent avec Salud ! une tragique histoire d’amour et de désamour, une plongée implacable d’une âme à la dérive, alors que l’Espagne allait renouer avec la démocratie.
Le bonheur est dans le jardin.
En découvrant les joies du jardinage, une quinquagénaire à la vie terne et morose, trouve un nouveau sens à sa vie.
Le Jardin de Rose d'Hervé Duphot, une délicieuse parenthèse de lecture, un bel hymne à la nature et au bonheur simple.
Coeur à prendre.
Aude Picault raconte les rêves et les déceptions d’une trentenaire à la recherche du grand Amour. Mais l’homme idéal est une perle rare...
Idéal Standard, une chronique de vie sensible et juste, un personnage drôle et attachant, un dessin doux, une merveille de simplicité.
Le plus beau voyage, c'est celui qu'on ne fera jamais.
Abel est un vieil agriculteur coincé dans sa vie et dans son petit village, alors qu’il ne rêve que de partir loin…
Avec Le voyage d’Abel, Isabelle Sivan et Bruno Duhamel au dessin, abordent avec tendresse et poésie, la vieillesse et la solitude à travers les rêves de voyages de ce papy ronchon.
Smith Anderson, ancien éducateur spécialisé puise dans son expérience personnelle pour nous plonger dans l’Amérique de la misère sociale, des marginaux et des êtres à la dérive.
Yaak Valley, Montana, un excellent roman de Smith Henderson qui requiert du souffle!
La nuit, royaume de tous les possibles.
La nuit est mon royaume met en scène deux jeunes collégiennes de Créteil partageant la même passion de la musique et bien décidées à en faire leur vie.
Claire Fauvel retranscrit à merveille le parcours initiatique et le passage à l'âge adulte de ces deux adolescentes. Une chronique sociale sensible et immersive.
Histoire de famille.
Petit-fils de républicain espagnol, Miguel tente de remonter le fil de son histoire familiale en la racontant à son fils.
Avec ce premier album autobiographique ?, Des espaces vides, Miguel Francisco évoque la transmission de l’histoire familiale mais aussi l’Histoire de l’Espagne pendant la guerre civile et le franquisme.
Le loup dans la bergerie. Un homme paraissant bien sous tous rapports, s’immisce progressivement dans la famille de Phénix, jusqu’à devenir son beau-père et transformer sa vie en cauchemar.
Tous les héros s’appellent Phénix, adaptation du roman éponyme de Natasia Rugani signée Jérémie Boyer, décrit avec justesse l’escalade sourde des violences domestiques et psychologiques.
La fin de l’innocence.
Montana 1948 raconte la désagrégation d’une famille respectable suite aux agissements de l’un des siens.
Avec un scénario habilement mené mêlant drame familial, intrigue policière et chronique sociale de l’Amérique profonde et de ses dérives au sortir de la Seconde Guerre mondiale, cet album signé Nicolas Pitz, est une adaptation réussie du roman éponyme de Larry Watson.
Il n’est jamais trop tard.
Écrasé par la douloureuse absence d’un être cher, Jeannot est le nouvel héros fatigué et bourru de Loïc Clément (Chaque jour Dracula, Les jours sucrés). Sa rencontre avec une veille dame au sourire radieux, lui redonne goût à la vie.
Un très joli album tout public, tendre, sensible et joliment dessiné par Carole Maurel où l'on parle autant de deuil que d’amour.
Électrochocs.
S’appuyant sur son vécu, Espé nous livre les souvenirs d’un enfant de 8 ans avec sa maman dépressive et bipolaire.
Le perroquet, un récit dur, touchant et tendre, qui met en lumière une maladie toujours taboue dans notre société.
Un album sous haute tension.
Après le Paris de la belle époque (Apache), le monde de la boxe (Panama Al Brown), Alex W. Inker revisite la dépression des années 20, dans son dernier album Un travail comme un autre, libre adaptation du roman éponyme de l’américaine Virginia Reeves.
Entre ségrégation, racisme et emprisonnement, il suit le destin d’un loser progressiste et malchanceux, fasciné par l’électricité. Passionnant et glaçant.
Vies croisées.
Dans La femme aux cartes postales, Jean-Paul Eid et Claude Paiement croquent magnifiquement l’ambiance voilée et enfumée des clubs de jazz du Montréal des années 50.
Ce roman graphique, élégant et passionnant, est à la fois le portrait tout en finesse d’une femme rêvant de devenir chanteuse de Jazz et une quête d’identité racontée sous forme de polar.
L'effet papillon.
Jean-Loup, est un petit garçon de 11 ans plein de tocs de comportement à l'imagination débordante. À 7 h 29 précises, un petit rien va changer sa vie.
Vincent Zabus et Hippolyte signent un album plein de fantaisie, surprenant, émouvant et tout à fait Incroyable !
Skyboys, les bâtisseurs de la Grosse Pomme.
Manhattan, années 30. Alors que la grande dépression fait rage, des ouvriers irlandais défient la mort sur les hauteurs de la ville pour construire des gratte-ciel. Parmi eux, Giant, venu chercher fortune ou fuir son passé ?
Mikaël nous fait découvrir les conditions de vie et de travail de ces immigrants venus tenter le rêve américain. Giant, une belle et réelle immersion dans le passé de ces ouvriers de l’extrême.
Pour son huitième long-métrage Roma le réalisateur Alfonso Cuaron puise dans sa mémoire, pour convoquer, avec le personnage de la jeune indienne Cléo, le souvenir de Liboria Rodriguez, sa nourrice lorsqu'il était enfant.
Plongée dans le décor reconstitué de la Roma, un quartier chic de Mexico dans les années 1970.
L'apprentie geisha.
En 1912 au Japon, Setsuko a 12 ans. Son père la vend à une maison réputée pour devenir geisha.
Mêlant adroitement fiction et réalité, Christian Durieux et Christian Perrissin nous plongent dans le monde fascinant des geishas. Geisha ou le jeu de Shamisen, prévue en 2 volumes, est une très belle BD romanesque servie par un magnifique dessin en noir et blanc.
César du Meilleur documentaire en 2019, Ni juge ni soumise brosse le portrait d'Anne Gruwez, Juge d'instruction à Bruxelles. Cette femme à poigne et peu impressionnable, nous fait partager son quotidien fait de paperasse et de crimes sordides. Nous assistons à ses enquêtes sur le terrain, au volant de la 2 CV bleu pervenche et à des auditions plus fascinantes les unes que les autres, où son sens de la répartie fait mouche.
Petites victoires, grande victoire !
Quand Marc et Chloé apprennent que leur petit garçon est autiste, leur monde s’écroule.
Les petites victoires raconte le combat d’un papa pour que son fils vive au mieux son autisme. Avec sobriété et quelques touches d’humour, l'auteur québécois Yvon Roy nous raconte son expérience et ses petites victoires. Une belle leçon de vie et de courage.
L’anti-guide d’éducation sexuelle.
Avec beaucoup d’autodérision, de recul, de liberté et d’humour, Florence Dupré La Tour retrouve ses yeux d’enfant pour raconter dans Pucelle, le tabou de la sexualité dans sa famille et les conséquences qu’il aura dans sa construction.
Voyage en poésie.
Engoncé dans son long manteau, un vagabond arpente par tous les temps campagnes et villes. Pour subsister, il échange ses poèmes contre une pièce ou un repas. Son chemin croise celui d’un adolescent en fugue.
À travers la rencontre de deux doux et tendres rêveurs, Pascal Rabaté et Alain Kokor racontent le quotidien d’Alexandrin qui contourne la laideur du monde en versifiant. Alexandrin ou L'art de faire des vers à pied, un conte contemporain original, tendre et poétique qui nous invite à regarder la beauté qui nous entoure.
Lire la suite : Alexandrin ou L'art de faire des vers à pied